Navalny, c’est Sourkov, c’est l’entourage de Medvedev, ce sont les libéraux du pouvoir | 09.03.2015

Navalny, c’est Sourkov, c’est l’entourage de Medvedev, ce sont les libéraux du pouvoir

Le présent article écrit par Valeri Korovine, a été publié le 31 décembre 2014 sur le site du Club d’Izborsk, sous le titre "Une hésitation, et les chiens qu’on n’ a pas achevés vous prennent à la gorge". Il met en scène de façon détaillée (ceux qui aiment les noms vont être servis) l’articulation des cinquième et sixième colonnes en Russie.

On a appris mardi matin, le 30 décembre, que le tribunal d’arrondissement de Zamoskvoretch a effectivement reconnu les frères Oleg et Alexei Navalny coupables d’escroquerie. Toutefois, au total, Oleg Navalny est condamné à seulement trois ans et demi de réclusion dans un centre de détention et à une amende de 500,000 roubles, alors qu’Alexei a été condamné à trois ans et demi de conditionnelle, outre les suites d’une action civile à son encontre, visant à récupérer 4,8 millions de roubles.

Et tout cela alors que le ministère public avait requis dix ans ferme pour les frères Navalny. Le quasi acquittement d’Alexei Navalny, dans la situation actuelle, est une chose vraiment très symbolique.

L’emprisonnement de Navalny aurait pu être un geste historique. Poutine aurait du faire ce qu’il craint depuis trente ans; dépasser le point de non-retour au-delà duquel la lutte contre les libéraux et les restes des réseaux américains deviendrait irréversible, ce qui est une condition indispensable à l’existence de l’État.

Navalny est un personnage fabriqué par la machinerie américaine de technologie des révolutions de couleurs, afin de le présenter comme alternative à Poutine. Bien sûr, Navalny ne s’occupera pas lui-même du remplacement de Poutine. Les gens spécialement entraînés à cet effet, de la CIA, du Département d’État s’en occupent, de même que les réseaux américains en Russie. Snowden s’en est occupé jusqu’à ce qu’il comprenne. Mais pour les stratèges américains, Navalny doit devenir la clé de voûte. Navalny, ce n’est pas un blogger isolé, c’est une entreprise, une marque, pour laquelle travaillent des centaines de spécialistes hors de Russie, et des milliers de participants dans les réseaux américains. L’emprisonnement de Navalny pour le délai réel de la peine eût pu être un coup au cœur de la toile tissée par les américains, démantelant un centre lourd, même si ce n’en est qu’un , du réseau américain dans lequel la Russie est empêtrée.

Navalny, c’est une couverture politique, ce sont les libéraux du pouvoir, c’est Sourkov et Timakov, c’est l’entourage de Medvedev en général, c’est leur financement à partir des moyens budgétaires du projet "Skolkovo". Bien entendu, le réseau utilise toujours les moyens internes de l’objet qu’il essaie de détruire.

Navalny, c’est du formatage de l’opinion publique, c’est l’armée des blogueurs libéraux et des médias libéraux, agissant avec le soutien du Département d’État, financés directement par la CIA. Navalny, c’est Nossik, usurpant LiveJournal, c’est L’Écho de Moscou et Benediktov, c’est Svanidze, à qui personne ne peut damer le pion, c’est l’insubmersible Pozner, séquelle du contrôle sans partage de Sourkov sur les chaînes audiovisuelles fédérales. Navalny, c’est l’agent étranger non-enregistré Nikolaï Zlobine, citoyen des États-Unis, disséminant sa prose dans l’organe gouvernemental "Rossiiskaia Gazeta", c’est la chaîne radio et télévision "Dojd" et sa propagande. Tout cela constitue l’intendance du support informationnel au "projet Navalny".

Navalny, c’est de l’ethnopsychologie, c’est le recours à la carte de l’activation des conflits interethniques, des heurts entre Russes et Caucasiens, c’est Potkine et ses provocations antigouvernementales sur le "thème russe", c’est Krylov et son "ça suffit de nourrir le Caucase", tentant d’enfoncer un pieu dans la cohésion de notre État, c’est une grappe de petits agents pseudonationalistes de banlieues, qui fainéantent en qualité de provocateurs dans les pieds du grand peuple de Russie.

Un geste non abouti, une hésitation, et les chiens qu’on n’ a pas achevés se jettent à votre gorge" ; alors, vous n’avez plus aucune chance.

Navalny, c’est l’appareil diplomatique américain, c’est le renseignement et le contre-renseignement, la psychologie religieuse, et aussi le support des oligarques amicaux, la bourgeoisie compradore qui a depuis longtemps fait sortir tout ses actifs en Europe et qui attend juste une bonne excuse pour passer au renversement. Navalny, c’est Aven donnant une interview à Sobtchak avec Fridman dans sa poche droite, c’est Prokhorov s’engageant à nettoyer les corrupteurs et les dilapidateurs, c’est la coterie bouillonnante des oligarques-voleurs de bas niveau, déchirant en lambeaux le corps gras de l’État et les emmenant dans leurs terriers outre océan.

Navalny, c’est la science académique, c’est Livanov, détruisant les restes du système d’enseignement construit sous Staline, qui cultivait les meilleurs cadres, produisait les meilleures cerveaux, ce sont les voleurs ossifiés, à la tête des meilleures universités du pays, siègeant là depuis l’époque eltsinienne des bacchanales libérales et concevant leur position comme un moyen de faire de l’argent, ce sont les innovations techniques et les nouvelles technologies au service des États-Unis, c’est l’increvable Tchoubaïs, qui esquive les flèches de Kvatchkov.

Et finalement, Navalny, c’est aussi une légion de représentants du petit peuple, qui haïssent férocement la Russie, ontologiquement, dans son essence même, imbibant des sucs de la russophobie tout ce qui corrompt et détruit l’État et se faufilant partout, mettant la main sur les points de contrôle les plus importants. Navalny, c’est Gozman répandant sa salive haineuse à l’égard de tout ce qui est russe ou soviétique, c’est le gentil duo Yürgens-Hontmaker, retranché, on ne sait pourquoi, au sein du Front populaire de la Fédération de Russie et ayant décidé que le danger est passé, c’est aussi Chokhine, chargé de l’intégration eurasienne, c’est la nichée des libéraux défenseurs de toute la gamme des droits de l’homme, Gerber, Bonner, Brod et leurs semblables, mis en réserve par Sourkov pour les jours mauvais, mais menant en permanence leurs activités disruptives.

L’attaque a été portée contre la Russie; les investissements américains dans un "maïdan russe" vont croissant. L’infection du libéralisme est vivante et poursuit son essaimage, s’écoulant des lectures kodorkhovskiennes sur l’Arbat, du café Jean-Jacques place du Manège, identifiant de nouvelles crevasses, rependant puanteur et fétidité. Si Poutine décidait que le nettoyage pouvait commencer, celui-ci serait inarrêtable, jusqu’à l’éradication des libéraux, oligarques et réseau américain.

Mais en fin de compte…
Comme d’habitude?
Comme d’habitude!

Un seul geste non abouti, une hésitation, et les chiens qu’on n’ a pas achevés vous prendront à la gorge, et alors, vous n’aurez plus aucune chance.

C’est ce qu’ils appelleraient "écraser la canaille". Ils tireraient sur nous depuis les tanks et le sang coulerait à Moscou, et puis dans tout le pays. Ils administreraient une thérapie de choc, et entameraient le génocide du peuple de russe. Ils réalisèrent le maïdan et ruinèrent l’Ukraine, répandirent le sang sur elle. Ils n’auront de cesse tant qu’ils n’auront vu de leurs yeux le cadavre torturé de la Russie.

Il faut les arrêter dès aujourd’hui, sinon, les métastases navalniennes ne nous laisseront aucune chance de survie.

Oui, aujourd’hui, ce n’est pas la 37e année, c’est la 36e.

Nous avions espéré que la main ne tremblerait pas. Pourquoi….. comme d’habitude. Si ce n’est Poutine qui donc cela pourrait-il être?

"Russie Sujet Géopolitique"