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Textes | Parvulesco | Putin | 2001
Archivio de EURASIA a cura di Martino Conserva
original text
Jean ParvulescoVLADIMIR POUTINE ET L’EMPIRE EURASIATIQUE DE LA FINQue l'on en soit réellement conscients ou pas, nous nous trouvons à présent sur la ligne du partage des eaux de la "grande histoire", soudain proche de son terme: quelque chose y prend fin définitivement, et quelque chose d'autre va bientôt s'y passer, abyssalement, quelque chose d'absolument nouveau.La terreur sournoise et dégradante exercée, à l'échelle planétaire, par la subversion suractivée de la conspiration mondialiste qu'arme, justifie et n'en finit plus d'imposer sa doctrine du "politiquement correct" soi-disant démocratique, atteint, à l'heure présente, les ultimes limites de l'insupportable, du cauchemar permanent et total. Arrivant, ainsi, en ces extrémités, à ce paroxysme final de l'affirmation active, des impositions subversives et totalitaires de la conspiration mondialiste en place et de sa terreur démocratique incapacitante, l'histoire mondiale semble s'être momentanément arrêtée dans sa marche, comme auto-immobilisée dans l'attente de l'instant fatal où il lui faudra basculer, inéluctablement, dans un état absolument contraire à celui de son actuel blocage négatif total, changer entièrement de sens. Car une nouvelle forme spécifique de changement est à
présent apparue dans le devenir visible de l'histoire
mondiale, une nouvelle forme ontologique d'action
directe dans le cours immédiat de l'histoire, qui
implique et décide, à terme, quand l'heure en vient,
l'auto-destitution aussi totale qu'instantanée, sans la
moindre intervention extérieure, de toute situation de
pouvoir fondamentalement constituée, s'affirmant
politiquement et fût-elle apparemment inexpugnable en
ses assises du moment: ce qui semblait ainsi devoir
durer indéfiniment, disparaîtra alors d'une mystérieuse
manière soudaine, sans laisser de trace, effacé à jamais
du courant de l'histoire; comme si rien il n'y avait eu.
Comprendre ce qui fait avancer l'histoire par en-dessous!
Ainsi en avait-il été de la fin abrupte du communisme soviétique et de l'ensemble de ses conspirations subversives de dimensions planétaires: sans la moindre intervention visible venant de l'extérieur de ce qui était en train de se passer au moment décisif, sans absolument aucune raison objective, à l'heure prévue - et que personne n'attendait, parce qu'il s'agissait d'une heure occulte, supra-historique - il s'en était produit comme un brusque effondrement total, de l'intérieur de celui-ci, comme un soudain éclair noir, annulant tout, et la plus grande puissance politico-militaire du monde a cessé d'exister, s'est trouvée comme aspirée par le néant qu'elle portait secrètement en elle, instantanément. Et tout à fait définitivement, sans trêve ni recours. L'histoire démocratique de l'Europe est morte Or cette même nouvelle structure ontologique d'auto-destitution instantanée, mystérieuse dans ses apparences, vient également de frapper l'ensemble de l'actuelle situation politique européenne. Disparues, dans le néant de leur propre auto-destitution, les toutes-puissantes démocraties chrétiennes italienne et allemande, tout comme semble s'être évanoui le grand rêve impérial européen du "gaullisme de la fin" et, en France aussi, le vaste mouvement de mobilisation populaire qu'avait mis en place le Front National, ainsi que le Parti Communiste lui-même, éclaté, de l'intérieur, en des morceaux disparates. Alors que, sous les apparences mêmes de leur pouvoir, à l'heure présente inconditionnellement encore en place - en France, en Allemagne, en Italie - la social-démocratie, sous-traitance locale de la conspiration mondialiste, installée partout en Europe, ainsi qu'en Grande Bretagne, se trouve malgré tout, elle-même, désormais, à la merci du brusque mouvement sismique des profondeurs qui va la renvoyer, d'un moment à l'autre, à son trou noir d'origine. Ainsi, de Bucarest à Lisbonne, un immense désert vide, calciné, morne, immobile, "suintant des maléfices secrets, imprévisibles", s'étend au comble de la désolation, au comble de l'impuissance. L'histoire démocratique de l'Europe est morte, qui est en train de devenir sa propre fosse commune. Or c'est bien au-dessus de cette fosse commune déliquescente que va devoir se lever, bientôt, et de quelle manière inattendue, l'immense tourbillon de feu de l'entreprise révolutionnaire grand-européenne de salut et de libération visant à mettre en piste, politiquement et historiquement, ce qu'il est déjà convenu d'appeler l'Empire Eurasiatique de la Fin. Car, si, désormais, en ces temps d'interrègne, sans
heure ni espérance ni plus aucune attente légitime,
quand l'évidence de l'abdication politique de l'Europe
fait fonction d'un champ d'épandage final, seule risque
encore d'avoir cours, précisément, l'ontologie de
l'auto-destitution instantanée de cet ensemble politique
en situation terminale - ainsi que cela s'était
déjà vu avec l'auto-destitution politique de l'Union
Soviétique, ou avec le mystérieux évanouissement sur
place des démocratie chrétiennes européennes - il
n'est pas moins certain que le mouvement dialectiquement
contraire, celui d'une ontologie de renversement total
et de reconstitution abyssale, d'une soudaine remontée
paroxystique de l'Etre originel, d'une émergence de
renversement absolu et de recommencement absolu d'une
situation apparemment fermée sans recours puisse
également avoir lieu, à tout instant. Et tout faire
basculer, d'un seul coup. Un prochain basculement
Du projet océanique fondamental de l'Amiral Gorchkov
"C'est sous le jour de cette conception intériorisante de l'histoire qu'il faudra savoir ‹savoir d'avance, tout est là‹ qui, en Union Soviétique, finira par l'emporter, à l'heure voulue, sur l'autre camp, implacablement, pour s'engager aussitôt à changer - dans un sens ou dans l'autre - la direction et jusqu'à la face même de l'histoire du monde. Aujourd'hui comme hier, tel est le but unique: changer la face du monde. Cependant, dans la perspective du but unique, lequel des deux camps l'emportera sur l'autre? Celui qui saura laisser apparaître, en son sein, la volonté de destin de l'homme providentiel, qui sera, aussi, l'homme de la dernière bataille. Quand viendra-t-il, celui-là ? Inéluctablement, à l'heure prévue". Or c'est très précisément l'apparition - l'avènement - de ce que j'appelais, alors, l' "homme providentiel" que, aujourd'hui que les temps sont prêts, va devoir provoquer le basculement final de l'actualité politique européenne immédiate dans le sens de son retour révolutionnaire à l'Etre, fournir - au-delà de l'actuel désastre de celle-ci - sa forme ontologique décisive à un autre recommencement total de l'histoire et de la conscience politique européennes, de leurs structures d'affirmation et de présence agissante propres, renouvelées depuis leurs profondeurs originelles retrouvées. Car c'est un fait: la déflagration révolutionnaire finale est à présent prête à éclater. Partout en Europe, des "groupes géopolitiques" de conscience et d'intervention politique clandestine impériale grand-européenne, agissant déjà sur des dimensions continentales eurasiatiques, se trouvent à l'affût de l'imminent changement de l'histoire proche de sa fin, changement qui est en train de s'amorcer souterrainement et dont ces "groupes géopolitiques" mobilisés sur place constituent la masse explosive, à laquelle l'apparition de l'"homme providentiel", du nouveau "concept absolu" de l'histoire arrivant à son point critique suprême, apportera le détonateur prédestiné. La définition idéologico-doctrinale de ce changement
annoncé, on peut la trouver, exhaustivement arrêtée,
dans un récent document émanant d'une des centrales
opérationnelles à l'oeuvre, à demi-clandestinement, de
ce vaste mouvement politique souterrain, dont celle-ci
représente une des actuelles instances décisives
d'affirmation révolutionnaire immédiate. De cette
définition idéologico-doctrinale, en voici donc,
ci-dessous, le document faisant état de son projet
opérationnel de base, document connu plus ou moins
confidentiellement sous le titre de "Pacte Impérial
Eurasiatique". Je cite, textuellement. Un document fondationnel: "Le Pacte Impérial Eurasiatique"
Le deuxième des trois stades opérationnels de
l'IMPERIUM ULTIMUM vers la réalisation effective de
l'Empire Eurasiatique de la Fin, constitué par
l'intégration politico-historique totale de l'Europe de
l'Ouest et de l'Est, de la Russie et de la
Grande-Sibérie, de l'Inde et du Japon. Une deuxième Guerre de Sécession
Aussi la conspiration mondialiste de la Superpuissance Planétaire des Etats-Unis devra-t-elle prendre fin en s'auto-détruisant elle-même, dans les termes d'une guerre civile continentale qui sera la répétition à rebours de la Guerre de Sécession américaine, de son propre acte fondationnel des origines (1861-1865). Lors de cette seconde Guerre de Sécession, ce sera la majorité nationale oppressée de la Superpuissance Planétaire des Etats-Unis, sa majorité "sudiste", traditionnelle et spiritualiste, catholique, d'héritage européen en continuité, qui va devoir l'emporter, irréversiblement, sur la partie "nordiste", anti-traditionnelle, gauchiste et matérialiste du continent nord-américain. Et ce sera la mission prédestinée de l'Amérique du Sud qui, entre temps, sous l'impulsion révolutionnaire de l'Argentine et du Chili, aura déjà su faire, accomplir sa propre intégration continentale, que de soutenir, politiquement et stratégiquement, l'effort de la majorité nationale, "sudiste", des Etats-Unis dans son entreprise de nettoyage révolutionnaire final du continent nord-américain lors de la deuxième Guerre de Sécession. Et c'est ainsi qu'à la fin de l'histoire actuelle de
ce monde et au-delà de celle-ci, l'Archipel Planétaire
dans sa totalité géopolitiquement intégrale va se
trouver identifié, d'une manière transcendantale,
supra-historique, avec le concept agissant du Grand
Empire Catholique de la Fin, avec le Regnum Sanctum.
C'est en cela aussi que nous reconnaissons, et affirmons
tout haut, la mission, la prédestination révolutionnaire
transcendantale de notre propre génération choisie pour
qu'elle prenne sur elle d'accomplir le changement
apocalyptique de ce monde, suivant un dessein conçu dans
l'invisible". Le "signe du départ" : l'apparition d'un nouveau "concept absolu", d'un nouvel "homme providentiel"
Or, avec l'accession de Vladimir Poutine à la
magistrature politique suprême de la "Nouvelle Russie",
le "concept absolu" de la nouvelle histoire mondiale
déjà souterrainement en cours, l'"homme providentiel" du
recommencement abyssal de celle-ci, vient assez
mystérieusement d'apparaître à la lumière du jour, et
faire de par cela même que tout se jette, brusquement,
en avant vers cette Totale Weltrevolution dont
secrètement nous attendions tous, et depuis si
longtemps, la venue définitive, l'"affirmation polaire
de la fin". Poutine: émanation des conseils secrets des Forces Armées?
Chtemenko et Ogarkov
Dans son livre capital, qui avait définitivement compté pour toute une génération de chercheurs, GRU, le plus secret des services soviétiques, 1918-1988 (Stock, Paris 1988), Pierre de Villemarest appelait le général-colonel S. M. Chtemenko "un des premiers géopoliticiens de l'URSS, peut-être même le premier de tous". Aussi, sur le général-colonel S. M. Chtemenko, Pierre de Villemarest écrira-t-il que celui-ci "appartient à un clan d'officiers supérieurs, certainement "soviétiques", mais avant tout grand-russiens d'esprit, et parfaitement expansionnistes". Et aussi : "Pour cette caste, l'URSS est un empire appelé à dominer le continent eurasiatique, non seulement de l'Oural à Brest, mais de l'Oural à la Mongolie, de la Centre-Asie à la Méditerranée". Et ensuite: "Sur ce dernier point, Chtemenko est en effet l'homme qui a proprement inventé, de 1948 à 1952, non l'invasion éventuelle de l'Afghanistan, mais son absorption lente par interpénétration économique continue, avec subversion assortie. Et, parallèlement, l'irruption de l'URSS dans les capitales arabes, à Beyrouth, Damas, Le Caire, Alger. Fin 1948, il exposait déjà qu'à l'intersection de l'Orient et de l'Asie, l'Afghanistan offrait le moyen stratégique de couvrir les flottes que commençait à développer l'amiral Serge Gorchkov - un de ses amis personnels - pour déboucher de la Mer Noire en Méditerranée". La puissance visionnaire de la géopolitique d'avant-garde du général-colonel S. M. Chtemenko nourrit, encore aujourd'hui, la démarche active des positions géopolitiques armant les bases idéologiques révolutionnaires de la "Nouvelle Russie" dont Vladimir Poutine incarne et assume les destinées, le projet impérial grand-continental eurasiatique et la mission eschatologique finale. En allant donc à l'essentiel, on peut effectivement
avancer que, par dessus l'état de fait du régime
soviétique en place, et néanmoins de l'intérieur même de
celui-ci, la doctrine politico-militaire immanente des
Forces Armées de l'URSS comportait une double
perspective opérationnelle intérieure, à la fois
géopolitique et transcendantale. Sa doctrine
géopolitique comprenait le projet fondamental d'une
intégration politique finale, "totale", "impériale", du
grand continent eurasiatique dans son ensemble, alors
que sa doctrine transcendantale ne faisait que
reprendre, renouveler les grands objectifs
supra-historiques du tsarisme et d'une certaine
conception visionnaire eschatologique, "polaire", de la
prédestination spirituelle salvatrice finale,
"apocalyptique", de la plus Grande Russie. Militarisation intégrale et mobilisation générale permanente
Or, si tout cela n'avait pas pu se faire à ce
moment-là, c'est très certainement à présent que cela va
devoir se faire, à travers tout ce que signifie la prise
du pouvoir, à Moscou, par Vladimir Poutine et le grand
renversement révolutionnaire que celle-ci implique
depuis les profondeurs. Retrouver les principes suractivants de l'Empire russe
Or c'est bien de cette vision politico-historique visionnaire et de ses grandes thèses opérationnelles géopolitique et transcendantales que Vladimir Poutine est, lui, aujourd'hui, l'héritier, le porteur direct, l'"homme providentiel" appelé à une tâche prédestinée, qu'il lui appartiendra de mener jusqu'au bout. Et c'est bien dans la lumière révolutionnaire de
cette vision qu'il s'agit à présent de situer le
véritable sens, tout le sens des récentes déclarations
de Vladimir Poutine concernant la mission prédestinée
des Forces Armées russes dans le travail de redressement
et de salut révolutionnaire de la Russie et partant de
l'ensemble du grand continent eurasiatique en tant
qu'Empire Eurasiatique de la Fin que lui, Vladimir
Poutine, se sait tenu d'assumer, d'une manière inspirée,
et sans plus tarder. Car les portes du destin se sont
refermées sur lui, et il faudra qu'il fasse ce qu'il
incombe désormais de faire. Sans la moindre hésitation.
L'ombre protectrice des Forces Armées
Induire une conception hautaine et "romaine" de l'Etat
D'autre part, on n'ignore pas l'influence directe et profonde exercée, sur les milieux proches du groupe de commandement politico-militaire personnel de Vladimir Poutine, par le "manuel de géopolitique" impériale grand-européenne, eurasiatique et "transcendantale", "polaire", d'Alexandre Douguine, conseiller politique du Président de l'Assemblée Nationale de la Russie, chargé plus particulièrement de la direction active de la "cellule géopolitique" de celle-ci, entité responsable de la définition des grandes lignes de force géopolitiques actuelles et à venir de cette "Russie naissante" dont Vladimir Poutine entend forger les nouvelles destinées révolutionnaires. Aussi l'importance qu'Alexandre Douguine et ses
conceptions géopolitiques impériales eurasiatiques sont
en train de gagner actuellement auprès du groupe de
commandement politico-militaire de Vladimir Poutine
apparaît-elle comme extrêmement significative, lourde de
promesses d'avenir, parce que la pensée de notre
camarade Alexandre Douguine est celle, précisément, de
l'ensemble de nos "groupes géopolitiques" actuellement
en action, les positions de combat et les thèses
opérationnelles d'Alexandre Douguine sont les mêmes que
celles avancées par le "Pacte Impérial Eurasiatique"
cité déjà dans le courant du présent article. Là, une
boucle est bouclée, qui va profondément marquer les
futures destinées politico-spirituelles du continent
eurasiatique, et plus particulièrement de la plus Grande
Europe. Les anciennes républiques musulmanes d'URSS: une chaîne d'instabilité sur laquelle il ne faut pas céder
Or, si, comme il n'arrête pas de le dire, pour Vladimir Poutine, la guerre de Tchéchénie, guerre de déstabilisation et d'infiltration aux objectifs essentiellement subversifs, représente la ligne d'opposition de l'Islam et de la Chrétienté, il ne pouvait pas non plus ne pas comprendre, aussi, que, dans une guerre de religions, il s'agit de la confrontation irréductible de deux religions qui ne saurait prendre fin que par l'abdication de l'une devant l'autre de ces religions, et par conséquent d'une guerre totale. Mais ce n'est certes pas là seulement la raison pour laquelle Vladimir Poutine ne cesse d'accentuer la nécessité de l'intégration à part entière de l'orthodoxie dans le bloc actuel du patrimoine révolutionnaire de la "Nouvelle Russie" : il sait en même temps qu'il n'y a pas d'Empire sans une religion d'Empire, que l'acte fondationnel de la création ‹ou du renouvellement‹ d'un Empire ne saurait être que d'une nature exclusivement religieuse. Et que la grande mission eschatologique finale de la "Nouvelle Russie" se doit d'être, en dernière analyse, une mission religieuse. Dans l'entretien déjà cité avec la revue Kommersant, Vladimir Poutine déclarait, aussi, que, quelques années après la mort de sa mère, qui l'avait fait baptiser clandestinement dans la religion orthodoxe, celle-ci lui avait donné sa croix de baptême, pour que, lors d'un voyage qu'il lui avait fallu faire en Israël, il la fasse bénir "sur le tombeau du Christ". Et, ajoute-t-il, "pour ne pas la perdre, je l'ai mise autour de mon cou. Et, depuis, je l'y ai gardée". De toutes les façons, la "Russie Nouvelle" doit absolument se souvenir, sans cesse, qu'elle doit le miracle inconcevable de sa brusque libération du communisme, "comme par enchantement", au fait que, en communion avec tous les Evêques du monde, le Pape Jean Paul II avait consacré la Russie au Coeur Immaculé de Marie, suivant le voeu et la promesse sous condition qu'avaient prononcés la Vierge Marie lors de son apparition à Fatima, au Portugal, en 1917, l'année même où la Russie sombrait dans le cauchemar halluciné, dans le cauchemar sanglant et sombre de soixante-dix années de terreur communiste. Mais il y a plus. Suivant la prophétie de Saint Maximilien Kolbe, le martyr de la charité d'Auschwitz, pour que la "Nouvelle Russie" puisse être vraiment au rendez-vous de ses retrouvailles prévues avec ses plus grandes destinées à venir, il faudrait que, sur la plus haute tour du Kremlin, l'Etoile Rouge soit remplacée par une statue votive de la Vierge Marie, symbole annonciateur du Regnum Mariae. Ce n'est qu'un symbole, mais c'est sans doute de ce symbole que dépend entièrement l'avenir eschatologie de la Russie et partant de l'ensemble impérial du grand-continent eurasiatique Cela, je ne sais pas si Vladimir Poutine le sait. Mais il faudra le lui faire savoir. Pour le moment, la somme maximale des efforts à déployer par les "groupes géopolitiques", et par les formations politiques européennes que ceux-ci pourraient influencer, doit concerner la mise en piste de l'axe Paris-Berlin-Moscou. En même temps, si la plus Grande Europe est, désormais, à cause de la Russie, à la fois catholique et orthodoxe, il faudra s'empresser d'arriver à une réintégration des deux religions, catholique et orthodoxe, revenir en arrière jusqu'aux temps où leur séparation n'avait pas été consommée. Ce qui à présent paraît impossible, une volonté transcendantale le fera, soutenue par certaines centrales occultes à l'oeuvre, et par la sainteté.
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